Lisaqua
Les Gambas à faible impact à côté de chez vous !
Charlotte Schoelinck
Caroline Madoc
Gabriel Boneu
Lisaqua développe un nouveau modèle de ferme aquacole de gambas à faible impact environnemental, sans antibiotique, sans rejets polluants, à proximité directe des consommateurs.
Réduction de l’usage de l’eau de 99 % et valorisation de chaleur résiduelle
Chaque année, 300 000 tonnes de gambas provenant d’Amérique du Sud ou d’Asie du Sud-est sont importées en Europe, leur élevage occasionnant des impacts très forts sur la biodiversité et l’environnement. Pour contrer ce phénomène, Charlotte Schoelinck docteure en biologie marine a créé une technologie brevetée qui s’inspire de la « permaquaculture » : l’entreprise recrée dans ses fermes un écosystème naturel contrôlé et combine des espèces complémentaires (bactéries, micro-organismes, invertébrés marins) afin de filtrer et de valoriser tous les effluents des gambas. Les bassins, gérés par l’humain et secondés par des outils de modélisation prédictive, utilisent 99% d’eau et 20 % d’aliments en moins par rapport à l’élevage conventionnel. Aucun antibiotique n’est utilisé et la production n’occasionne aucun rejet polluant ou chimique.
Après 4 années de R&D, Lisaqua a créé en 2022 une ferme-pilote à Saint-Herblain près de Nantes qui produit 10 tonnes de gambas par an, à destination des poissonniers et restaurateurs. Forte de son succès, l’entreprise de 25 personnes va mettre en place la plus grande ferme de gambas en Europe (500t/an) en région parisienne d’ici 2024. Dans une logique d’économie circulaire, cette ferme valorisera et exploitera la chaleur résiduelle de l’incinérateur du nord Seine-et-Marne pour chauffer ses bassins d’élevage. Lisaqua vise un déploiement européen et une production cumulée de 10.000 tonnes/an à horizons 2030, avec la mise en place de 20 à 40 fermes à proximité des principales zones de consommation, valorisant chacune la chaleur résiduelle d’installations agricoles ou industrielles (incinérateurs, méthaniseurs, chambres froides, data centers).
« Au Canada j’ai constaté les dérives de l’aquaculture :pollution des écosystèmes marins et utilisation massive d’antibiotiques. Dans nos fermes nous imitons simplement la nature et recréons un écosystème proche de l’habitat naturel des crevettes. »
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